Plouay, petit bijou du Morbihan, s’apprête à accueillir une exposition unique en son genre, où la photographie rencontre l’émotion d’une lutte personnelle. Fañch Stéphant,un photographe engagé, a choisi d’exprimer à travers son art une problématique qui touche de nombreuses personnes : le bégaiement.« Même en photo, je bégaie ! » est non seulement le titre de cette exposition, mais aussi le reflet d’une expérience vécue, d’un parcours de vie. L’artiste y présente cinq clichés en noir et blanc, tous chargés d’une signification profonde. Chacun de ces portraits est une invitation à découvrir, à ressentir, et surtout, à comprendre un visage caché derrière une parole souvent difficile à exprimer.
Le photographe a partagé son histoire de manière poignante. Il a été directement concerné par des problèmes d’élocution à l’adolescence. La photographie lui a offert un moyen d’exorciser ses soucis, transformant une douleur personnelle en une œuvre d’art. Ces images ne sont pas que des photographies ; elles sont des saynètes qui parlent, qui crient même, une réalité trop souvent ignorée. À travers ce projet, il souhaite sensibiliser le public, le faire réagir et susciter des réflexions sur la condition humaine face aux difficultés de la communication.
Un voyage à travers l’émotion de la parole
La photographie est un langage à part entière, capable de sublimer des récits d’une beauté parfois tragique. Dans le cas de Fañch Stéphant, cette esthétique s’exprime par des images qui évoquent autant la vulnérabilité que la force. Chaque cliché, à travers son contraste et sa profondeur, nous plonge dans un univers où les mots peuvent sembler superflus.
Une rencontre avec des élèves
Cette exposition a été testée auprès d’élèves de CM1 et CM2 de Locmiquélic, et les retours ont été étonnants. Les enfants, souvent plus sensibles aux émotions que les adultes, ont su détecter la profondeur de chaque image, établissant une connexion avec les sujets photographiés. Fañch Stéphant rappelle que la simplicité de l’enfance peut parfois offrir les interprétations les plus profondes. Ses images ne cherchent pas simplement à illustrer, mais bien à interpeller chaque spectateur, petit ou grand, sur l’importance de la communication.
Un processus créatif riche
Le processus créatif derrière cette exposition est tout aussi fascinant. L’artiste a décidé de revenir à la photographie argentique, une démarche qui lui permet de mieux comprendre son art. Ce choix technique, au-delà d’une question esthétique, a été guidé par le besoin de resituer le contexte de son récit. En s’isolant dans le noir, il se confronte à l’intimité de ses émotions et à la puissance de l’image, loin des distractions numériques. Un acte de repli sur soi qui, visiblement, a fait naître une œuvre marquante.
Un espace pour l’introspection
La médiathèque de Plouay, où se tient l’exposition, devient un lieu d’échanges, de débats, où les visiteurs peuvent s’interroger sur leur propre quotidien. Ce cadre scolaire mais également culturel invite à réfléchir sur les moyens d’améliorer notre communication, tant verbale que non verbale. En somme, il s’agit d’un vrai lieu de rencontre entre l’art, la culture et la société. Fañch Stéphant nous rappelle que la parole a son poids, mais aussi sa légèreté. Chacun peut y voir une part de soi, une partie que l’on redécouvre à travers un regard porté sur autrui.
Une exposition à ne pas manquer
Visiter cette exposition « Même en photo, je bégaie ! » c’est un peu comme entrer dans l’univers d’un artiste qui a su transcender ses peurs. La médiathèque de Plouay accueille cette exposition du 15 septembre au 17 octobre 2025, offrant ainsi un créneau idéal pour en profiter, avec des horaires accessibles. C’est une opportunité unique d’apprécier un morceau de vie à travers l’objectif, mais également un engagement fort envers la sensibilisation.
Une installation immersive
Les œuvres sont présentées de manière à favoriser l’immersion. Ce format est essentiel pour permettre au spectateur de se plonger totalement dans chaque image. Une telle approche stimule non seulement l’attention des visiteurs, mais aussi leurs émotions. Chacun se retrouve projeté dans ces moments photographiques, pouvant ressentir la tension, l’expression, la profondeur du regard de chaque modèle capturé. Un vécu qui transcende la simple observation pour devenir une expérience émotionnelle inoubliable.
Rencontres et échanges avec l’artiste
Des moments de partage sont également prévus, où Fañch Stéphant échangera avec les visiteurs sur son parcours, son processus créatif, et sur la délicate question du bégaiement. Ces rencontres sont idéales pour démystifier l’art photographique et pour comprendre son essence. Le photographe souhaite également montrer comment la photographie peut offrir des espaces de dialogue et d’échanges, permettant de dédramatiser les inquiétudes entourant les troubles de l’éloquence.
Un engagement au-delà de l’art
Les photographies de Fañch Stéphant ne se limitent pas à un affichage d’art ; elles portent un message universel. L’exposition est une véritable plateforme de sensibilisation. En abordant le thème du bégaiement, l’artiste invite à réfléchir sur la perception que nous avons de la parole et de ceux qui en sont privés, même temporairement. Tout en créant un espace d’écoute et de tolérance, il pousse chacun à voir au-delà de la surface, à saisir l’essence humaine qui se cache derrière chaque interaction.
Des références à d’autres artistes
Cette exposition s’inscrit également dans une tradition plus vaste de l’art photographique qui traite de la parole, du silence et du cri. Des artistes comme David Turnley ou encore des photographes contemporains qui jouent avec le concept d’absence de parole dans leur travail. L’interpellation du public à travers des visuels forts et une mise en scène réfléchie est une démarche que l’on retrouve dans plusieurs courants artistiques actuels. La photographie devient alors un outil, un moyen de questionner la société sur son rapport à la communication.
La portée de l’art à travers les mémoires individuelles
À l’échelle personnelle, chaque visiteur peut trouver un écho à sa propre expérience. Chaque image devient ainsi le reflet d’une mémoire, d’une lutte, d’un rêve inachevé. Les thèmes abordés par Fañch Stéphant touchent à ce qui est profondément humain, et c’est là toute la force de son exposition. La force de l’image permet de faire tomber les barrières, de créer des ponts entre les individus, d’éveiller des consciences.
Un visionnaire au service de la collectivité
Ce projet dépasse largement le cadre artistique. Il s’agit de sensibiliser et d’informer. L’exposition se propose de devenir un espace de discussions, propice à l’échange et au partage d’expériences. Les interventions à venir ne se limiteront pas seulement à la photographie, mais chercheront à enrichir le débat sur la communication dans notre société contemporaine. Il est essentiel d’encourager des réflexions au-delà de l’art.
Des perspectives d’avenir
Fañch Stéphant a des ambitions claires pour l’avenir : continuer à explorer les liens entre photographie et communication. Chaque projet à venir sera une nouvelle occasion de s’attaquer à des enjeux contemporains qui méritent d’être mis en lumière. L’exposition « Même en photo, je bégaie ! » n’est qu’un début. Elle promet d’ouvrir des portes vers des discussions plus vastes sur la communication humaine et ses lenteurs, sur les défis que certains rencontrent face aux mots.
Pour explorer davantage le monde des expositions photographiques en France, n’hésitez pas à découvrir d’autres événements captivants comme l’exposition à Paris, ou encore celle ayant pour thème la spéléologie au féminin à Chasseneuil-sur-Bonnieure. Chaque événement vous invite à plonger dans des univers variés, à comprendre l’art sous toutes ses formes et à vous sensibiliser sur des questions de société.
